Des mots pour le Chili...

Pressé par le Pacifique à l’Ouest et les Andes à l’Est,

La tête dans le désert et les pieds dans les glaciers,

Ce grand dadet de Chili,

M’aura beaucoup surpris….

Si les panneaux de mise en garde des Tsunamis fleurissent sur les rivages,

Ce sont les Terremotos, qui font les plus grands ravages

Non pas ces fameux tremblements de terre

Mais cette boisson nationale, bien plus traitre que la bière

Ayant finalement réussi,

à quitter cette envoutante Patagonie,

C’est aux Iles Chiloé

que je me suis arrêté

Petite Normandie, aux paysages verdoyants,

Qui m’a offert mon premier contact avec cet immense océan,

Tes acrobatiques Palafitos et tes somptueuses Eglises en bois,

Te donnent cette âme si particulière, qui nous laisse sans voix

Je me suis ensuite perdu dans les ruelles de Valparaiso,

Emerveillé par le Street Art, et ce bon vieux Pablo,

Princesse du Pacifique déchue par le Roi Panama,

Figée dans le temps, c’est l’UNESCO qui te sauvera

Je n’ai pas eu ce coup de cœur pour Santiago,

Belle capitale certes, mais moral un peu ramollo,

Et malgré un Free Tour de qualité,

J’ai pris mes bagages et je me suis tiré…

Après 24 h de bus et une panne inopinée,

C’est à San Pedro de Atacama que j’ai débarqué,

Etrange ville au milieu du désert…

Où j’ai retrouvé une pêche d’enfer !

Surfer sur les Dunes

Et admirer le coucher de soleil dans la vallée de la lune,

Faire trempette au milieu des geysers,

Sans craindre d’y perdre ses doigts de pieds

S’émerveiller devant le ciel étoilé,

encore un cadeau du désert…

Ce n’est qu’un Au revoir Chili,

Demain, je prends la route pour la Bolivie,

A la poursuite d’un autre rêve… Uyuni !

Plage ou Tsunami?...

Terremotoooo!!!

Un air de Normandie à Chiloé

 

Océan Pacifique... une grande première!!!

Paysage typique de Chiloé avec ses Palafitos

 

Eglise à Castro

Intérieur de l'Eglise

Eglise d'Achao

Eglise de Dalcahué

Même avec un ciel gris, Valparaiso reste une ville aux mille couleurs...

Street Art... La rue dans la rue!

Vue du pieu de Pablo Neruda

Après le tremblement de terre de 1906, une partie de la ville a été reconstruite, puis figée suite à l'ouverture du Canal de Panama

 

Santiago

 

Santiago

San Pedro de Atacama, une ville au milieu du désert

Mon auberge à San Pedro

Sandboarding dans la vallée de la Mort

Coucher de soleil inoubliable dans la vallée de la Lune

Aux geysers d'El Tatio

Photo de la lune prise avec l'IPhone à travers le télescope...

 

Ce chemin du bout du monde…

Jeudi 3 Octobre. Il est 6h quand mon portable sonne.

À peine réveillé, je souris.... Aujourd'hui, je vais à Ushuaia. Ushuaia, destination mythique car au bout du monde, destination marketing avec les fameux gels douche, destination politique avec la lutte écologiste de Nicolas Hulot. Pour moi, c'est un aboutissement après mon premier mois de voyage.

Petit dej rapidos avec le pain sur-nutrit préparé par Alex (USA) et départ pour le terminal dans un Puerto Natales encore endormi et dont les rues sont délicatement colorées par le lever du soleil.
Arrivé au terminal,  je vois un bus a destination de Punta Arenas, 1er tronçon du voyage... Je m'empresse de suremballer mon sac, comme je le fais a chaque fois avant de prendre un transport en commun. L'assistant du chauffeur me presse, et je ne comprends pas trop pourquoi car il est 7h20 et le bus part a 7h30. Je suis le dernier à monter dans le bus qui apparemment n'attendait plus que moi... Une fois dans le bus, je me retrouve avec 100% de locaux, ce qui me surprend un peu car ça ne m'est jamais arrivé auparavant et qu'Ushuaia est plutôt une destination touristique. Soudain, l'assistant du chauffeur m'attrape par le bras et me fait redescendre en gueulant "Pacheco, Pacheco!". Je me rends alors compte que je viens de me gourer de compagnie...
Tout penaud et pas encore bien réveillé, je rejoins le quai dans l'attente du bon bus.
Une voix m'interpelle: "oh, you again!". C'est Gary, un British rencontré une première fois dans le bus qui faisait Bariloche-El Calafate et une seconde fois dans la même chambre à El Chalten. Il est accompagné d’un couple de Suisse-Allemands que j’avais également rencontré à El Chalten.

Je monte dans le bon bus et le voyage commence... Nous traversons des paysages de pampa typiques de la Patagonie...
Peu avant Punta Arenas, le chauffeur nous fait descendre. Nous nous retrouvons, le couple de suisse allemands, Gary et moi, seuls au bord de la route dans l'attente d'une supposée correspondance au milieu de nulle part. Et là, faut avoir la foi pour croire qu'un bus va s'arrêter...  Mais ça devait être notre jour de chance car un bus arrive enfin.
Nous voici alors dans notre deuxième bus à destination de Rio Grande. Au bout de 3h, tout le monde descend! Nous attendons sur le quai pour une traversée en Ferry. Une fois sur L'île, nous voici repartis en bus sur une route non goudronnée, ce qui n'a pas l'air de déranger le chauffeur qui roule à  vive allure... Nous arrivons ensuite au checkpoint chilien de la frontière entre Chili et Argentine (je ne m'attarde pas sur le découpage alambiqué de la terre de feu qui relève de considérations géopolitiques qui non seulement me dépassent, mais qui pourraient aussi déclencher chez vous un bâillement impromptu). Le contrôle est assez rapide, je me débrouille tant bien que mal avec mes formulaires roses et jaunes et arrive à décrocher le tampon de sortie, c'est l'essentiel! Puis c'est le checkpoint argentin, qui met beauuucoup plus de temps.

Nous repartons enfin et arrivons à Rio Grande qui n'a de "Grande" que le nom...
Il est 16h57 et notre correspondance est supposée être a 17h (la prochaine est a 18h30). Je dois changer mon voucher contre un vrai billet à l'agence Lider. Le choix est critique: retirer les bagages en soute en premier et prendre le billet ensuite ou l'inverse? Je fonce au guichet! Je tends mon voucher et son duplicata à la guichetière qui me dit que c'est ok, tout en gardant les 2 tickets sans rien me donner en retour. Je bataille pour garder le duplicata à défaut d'un vrai billet (faut pas me prendre pour un lapin de 3 semaines, non mais oh!)

Nous voici repartis pour le dernier tronçon, dans un mini bus. Nous longeons la cote qui aurait des airs bretons sans la présence de guanacos sur le bord de la route. Puis tout à coup le paysage change, nous sommes dans de vastes plaines ou le soleil et les nuages menaçants s'engagent dans une guerre de contrastes, délimitant au sol leur territoire... La lumière est fantastique et donne cet avant goût du bout du Monde. Nous poursuivons ensuite avec un décor alpin aux sommets enneigés (on passe même sous un télésiège !).

Après 13h de route, 3 bus, 1 ferry, 2 passages de douane et un trajet qui donne l'impression d'avoir traversé un continent, me voilà enfin arrivé au bout du monde.

Comme au réveil ce matin, je souris à nouveau...

Escapades Montagnardes...

1^ère étape de ces escapades montagnardes, Bariloche ! Avec ses lacs, ses montagnes et ses chocolats, la ressemblance avec la Suisse est frappante. Avec Kath (Australie) et Octavio (Chili), nous passons notre journée à pédaler d’un lac à un autre, enchainant les côtes et les descentes, dans des tenues de parfaits cyclistes … Non, nous n’avons pas peur du ridicule !

 

Puis je pars pour El Calafate, située à 28h de bus de Bariloche (mon record jusqu’à présent…). Je suis aux portes de la Patagonie et traverse une pampa qui s’étend à perte de vue. Cette immensité invite autant à la réflexion qu’à la contemplation…

 

Le lendemain, je file au Perito Moreno pour un kiffe « on the rocks ! ». Ce « petit glaçon » de 30 km de long, 5 km de large et 60 m de haut serait un des rares glaciers dans le monde à ne pas reculer … C’est majestueux, surtout quand des blocs de glace se détachent et tombent dans le lac avec un bruit assourdissant !

Je fais ensuite la route jusqu’à El Chalten, situé au pied du Fitz Roy, pour 2 magnifiques randos. A l’entrée du village, les rangers nous font tous descendre du bus pour nous faire un brief de 30 min sur le parc et la protection de l’environnement… ça rappelle des souvenirs de classe verte !

Je commence par la rando du Laguna Torre. Les premières heures de marche se font dans un décor de bois mort assez troublant… Mais le final est grandiose !

Le lendemain, je fais la rando du Lago de Los Tres qui mène jusqu’au Fitz Roy, accompagné par Kath. Sur le chemin, nous rencontrons des pic-verts punks et des sortes de plages en pleine forêt ! L’arrivée au Lago de Los Tres se fait dans la neige…

 

 

 

Et pour finir en beauté, un petit tour à Puerto Natales, point de départ pour le fameux Parc du Torres Del Paine! Renonçant au W circuit, je profite malgré tout d’une journée dans le parc. Je me retrouve avec une famille chilienne, ce qui est une super occasion de bosser mon Espagnol ! 

Sur la route, nous croisons des Nandus (sortes d’Autruches) et des Guanacos (sortes de Lamas)… Nous nous arrêtons auprès de somptueuses cascades. Mais le clou de la journée, c’est cette plage du Lago Grey…. Avec des icebergs !!! C'est impressionnant! Je suis comme un gosse, fais des films et prend moults photos! Des morceaux de glace s'échouent sur la plage. Ils sont taillés et polis comme un verrier de murano aurait pu le faire, c'est magnifique! Nous poursuivons jusqu'au mirador situé au bout de la presqu'île. La vue est saisissante: devant un lac en lui-même somptueux, avec en plus des icebergs de formes différentes, certaines ressemblant même à des structures de jeux gonflables qu'on peut voir au bord de nos plages, avec mini-ponts et toboggans. Sur les rivages, de belles grosses montagnes. Tout au bout, un glacier qui vient se fondre dans le lac. Avec les nuages, la vision de ce glacier de loin est majestueuse!

 

 

Des images de montagne et de glaciers plein la tête, je prends la route pour le bout du monde, vers une destination mythique… Ushuaïa !